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Chirurgie du genou

 

Les interventions chirurgicales se font quasi exclusivement d'une manière mini-invasive lorsqu'elles sont exécutées par mes soins. Il y a certaines exceptions, comme une prothèse totale du genou ou les stabilisations suivant une luxation de la rotule. Ces dernières se passent comme intervention à "ciel ouvert", ce qui veut dire par une petite incision propre plutôt qu'uniquement de plusieurs piqûres.

Prothèse du genou

 

Quand faut-il aller chez votre spécialiste du genou ?

Si vous avez des douleurs autour du genou liées à la marche ou le matin en se levant, il est possible que ces symptômes soient causés par une arthrose (usure). Les genoux arthrosiques sont souvent tuméfiés et contiennent du liquide (épanchement). Une fois que l’arthrose est avancée, le genou deviendra aussi raide.

Si l’arthrose n’est pas encore grave il faut un traitement non-opératoire comme une adaptation de vos activités, des médicaments, parfois des injections ou la rééducation. Normalement c’est votre médecin de famille qui s’occupe du traitement non-opératoire. Une fois que vous ne tolérez plus les symptômes, vous devez aller chez votre chirurgien du genou. Il établira tout d’abord que vos symptômes sont effectivement provoqués par une pathologie du genou. Si c’est le cas, il vous proposera un remplacement de l'articulation du genou par un implant qui reconstitue la fonction du genou et soulage les douleurs en augmentant ainsi la qualité de vie et l’indépendance du porteur de la prothèse considérablement. Si les symptômes justifient une intervention chirurgicale, mais que l'arthrose n'est pas encore trop avancée et surtout quand le patient est jeune on pourrait éventuellement discuter d’une arthroscopie du genou. C'est une procédure mini invasive. Le genou est nettoyé plutôt que remplacé. Les risques d’une telle procédure sont minimes, mais comme on ne remplace pas les parties arthrosiques (on les « nettoie » seulement) les douleurs peuvent persister. Par contre dans la plupart des cas où on a mis une prothèse totale du genou, le patient est content.

 

Types de PTG (Prothèse Totale du Genou)

Il existe beaucoup d'implants sur le marché. Cependant on peut différencier à la base deux types d'ancrage de la prothèse, cimenté ou non-cimenté. Le premier étant la méthode classique d'ancrage de la prothèse dans l'os. 

La PTG remplace les trois compartiments (le genou complet). Elle est composée d’un implant fémoral, la partie tibiale et la resurfaçage de la rotule. Dans le cas d’une prothèse cimentée elle est fixée dans l’os par comblement de l’espace entre les composants de la prothèse et l’os par un ciment en polyméthylméthacrylate. Autrement dit elle est collée solidement dans l’os dès le début.

Les PTG non-cimentées par contre obtiennent leur fixation primaire par pressfit (coincement) avec les surfaces osseuses. Après quelques mois l’implant a reçu une croissance osseuse dans les pores de sa surface métallique. Autrement dit les cellules osseuses ont poussé dans la surface poreuse de l’implant et on a obtenu une ostéointégration firme de la prothèse.

Contrairement aux prothèses totales de la hanche, la plupart des genoux sont cimentés.

Il existe aussi des prothèses partielles du genou. Dans ces cas-là on remplace uniquement un compartiment, ça veut dire soit le compartiment interne soit le compartiment externe soit la partie fémoro-patellaire. Ces types de prothèses s'appellent Prothèse Uni Compartimental (PUC) ou fémoro-patellaire (PFJ, Patello Femoral Joint).

Le choix entre un implant ou l'autre se fait en fonction de la situation et des besoins individuels du patient. Mais la formation et les habitudes du chirurgien joue aussi un rôle important pour la sélection de l’implant.

 

Technologie de pointe utilisée pour l’implantation de la PTG

Contrairement aux implantations des prothèses de la hanche les systèmes auxiliaires informatiques, la navigation ou la planification préopératoire (guides de coupe individuelles sur mesure) en utilisant des images d’un scanner ou IRM jouent un grand rôle dans la chirurgie du genou. Le résultat immédiat (récupération rapide, absence de douleur et bonne fonction) ainsi que la survie à long terme de la prothèse dépendent beaucoup de la balance ligamentaire de l’implant et de l’alignement par rapport aux axes de la jambe. 

 

 

 

 

 

Résultats

Généralement, les résultats à court et long terme d’une PTG sont très encourageants.

Les résultats de court terme étant ceux d’une satisfaction du patient, la disparition des douleurs, le retour de la fonction et la maintenance de l’indépendance.

Les résultats à long terme concernent la longévité de la prothèse. La durée de vie moyenne d’une PTG en utilisant les matériaux et méthodes modernes est de 12 à 15 ans, mais il existe des PTG qui ont survécu plus e 20 ans. Il y a beaucoup de facteurs qui ont une influence importante sur la survie de la prothèse. L'âge et les activités du patient, le type d'implant et l'alignement de la prothèse.

Il faut donc un choix de l’implant et de la méthode d'implantation (manuel, navigué, guide de coupe individualisés) soigneusement adapté aux besoins, le taux d’activité, la qualité et la morphologie de l’os et, chose la plus importante, la décision éclairée du patient.

 

Reprise des activités quotidiennes, professionnelles et sportives

Vous allez vous lever à l'aide des cannes et assisté par un physiothérapeute soit le jour-même de l’intervention soit le lendemain. Vous partirez de l’hôpital après 4 à 5 jours. Normalement vous rentrez chez vous mais parfois, selon vos besoins et circonstances, vous irez dans une clinique de rééducation encore une ou deux semaines. Si vous rentrez chez vous, on vous fournira une ordonnance pour poursuivre la physiothérapie ambulatoire au cabinet d’un physiothérapeute de votre choix. En fonction du type de la prothèse implantée et de la qualité de l'os vous pouvez soit mettre une charge complète sur le genou opéré soit on vous conseillera une charge partielle pendant quelques semaines. Toutes ces mesures visent à éviter un descellement précoce de votre prothèse et à réduire les risques postopératoires surtout ceux d'une thrombose et d'une embolie pulmonaire.

Beaucoup de patients marchent bien après 4 à 6 semaines. Vous ne devez pas conduire pendant 6 semaines. Nous conseillons au moins 6 semaines d'arrêt de vos activités professionnelles. Si vous avez un travail plutôt physique il faut compter 12 semaines jusqu'à la reprise.

Vous pouvez reprendre les activités sportives gentiment après 6 semaines. Le vélo et la natation sont hautement recommandés. Charger le genou régulièrement ainsi que des sports de contact sont déconseillés. La course à pied est également déconseillée parce que ces activités vont augmenter l'usure et comme conséquence diminuer la durée de vie de la prothèse. Faire du ski est possible après 3 mois mais devrait être pratiqué de manière douce. Par contre faire du ski de fonds est hautement recommandé.

 

 

Les risques des prothèses du genou

Toutes interventions chirurgicales comportent un risque soit de la chirurgie même soit de l’anesthésie. Ces complications sont rares mais notons quelques risques spécifiquement liés à la pose d’une PTG :

 

La phlébite

Suivant la mise en place d'une prothèse totale de genou il y a un risque important de phlébite. Des caillots de sang peuvent se former dans une veine de la jambe ou du bassin (thrombose). Ces caillots sanguins pourraient –très rarement- se détacher et migrer vers les poumons et causer une embolie pulmonaire ce qui vous exposerait à de graves risques. Afin de réduire ce risque un traitement anticoagulant est prescrit qu’il faut prendre pendant quelques semaines après la chirurgie.

 

Hématome

Fréquent mais normalement pas grave. Normalement il se résorbe spontanément. Parfois, il faut une évacuation chirurgicale.

 

Infection de la prothèse

L’infection de la prothèse est rare mais constitue une complication importante. Il faut réopérer et parfois même changer la prothèse ainsi qu’un traitement antibiotique de longue durée. Elle est très rare dans notre institution et en tout cas moins fréquent que le taux moyen pluriannuel d’infections en Suisse.

 

Fractures

Lors de l’implantation de la prothèse ou parfois dans les semaines qui suivent, ça arrive parfois qu’il y ait des fractures. En cas d’une fracture qui arrive déjà pendant l’opération le chirurgien va réparer cette fracture par d’autres implants comme des plaques, des vis ou des cerclages. Si elle arrive dans les semaines après l’opération il faut souvent réopérer pour stabiliser cette fracture.

 

Blessures des nerfs ou des grands vaisseaux (artères ou veines)

Elles sont rares mais représentent une complication importante. Une blessure des nerfs pourrait entrainer une perte de la sensibilité dans la jambe, une paralysie ou des douleurs de longue durée. Lors d’une blessure d’un vaisseau il faut le réparer par un chirurgien vasculaire et on aura parfois des hémorragies importantes pouvant entraîner la mort du patient.

 

Il faut clarifier que certaines complications sont moins probables quand votre chirurgien spécialiste de genou a beaucoup d’expérience.

La liste des risques énumérés ci-dessus ne peut pas être une liste exhaustive. Elle essaie de donner des explications claires et intelligibles sur l’opération. Votre spécialiste vous donnera toutes les explications et conseils spécifiques pour votre situation individuelle pendant la consultation. Il se tient à votre disposition aussi après la consultation en cas ou les questions vous arrivent plus tard.

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